La plasticité vient du grec plassein = modeler, façonner.
Dans les sciences du vivant, c’est la capacité d’un organisme à se déformer durablement en s’adaptant à son environnement.
Appliquée au management, la plasticité organisationnelle est la capacité d’une entreprise à :
- se transformer en profondeur (pas seulement en surface),
- adopter durablement de nouvelles formes de fonctionnement,
- ne pas revenir en arrière après la transformation.
Différence avec le simple changement
- Changement classique (mode projet) : on met en place une nouveauté (nouvel outil, nouveau process, nouvelle structure). Mais souvent, une fois la pression retombée → retour aux vieilles habitudes (effet chamallow).
- Plasticité : l’organisation intègre le changement dans sa culture et ses routines → il devient la nouvelle norme.
Exemple concret
- Une entreprise impose le télétravail pendant une crise sanitaire.
- Si elle n’est pas plastique : dès la fin de la crise, on revient au 100 % présentiel.
- Si elle est plastique : le télétravail s’installe comme un mode durable, intégré à la culture managériale (flexibilité, outils collaboratifs, nouvelle posture du manager).
Ce que ça implique pour le leader
Développer la plasticité, c’est :
- Identifier les zones rigides (procédures, habitudes, croyances qui bloquent).
- Créer des zones de flexibilité (espaces d’innovation, nouveaux comportements autorisés).
- Valoriser les nouvelles pratiques (exemplarité, reconnaissance, symboles).
- Maintenir l’effort dans la durée (ne pas relâcher après un “projet”).
En résumé :
La plasticité, c’est la capacité de l’organisation à adopter une nouvelle forme sans revenir en arrière, un peu comme un chamallow que l’on tient fermement assez longtemps : il garde la forme donnée.

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